Raymond Jupille,
1913-1997
un artiste aux multiples talents
Raymond Jupille
Un artiste aux multiples talents
Biographie
Peintre, lithographe, céramiste et cartonnier français, Raymond-Jean Jupille est né le 16 mai 1913 à Bretteville en Saire. Fils unique d’une famille modeste du Cotentin, son père, entrepreneur de travaux publics décède très tôt en laissant un fils orphelin de père et une mère démunie.
Lycéen à Cherbourg, plus préoccupé à dessiner qu’à étudier, Jupille va convaincre très vite sa mère de le laisser vivre sa passion et devenir artiste.
Il intègre les Beaux-Arts de Cherbourg où il aura pour Maître Emile Dorrée qui lui transmettra la passion des paysages saturés de lumière de la Hague.
Mais, comme tout jeune artiste de sa génération, c’est à Paris qu’il va aller, pour poursuivre son enseignement. Il rejoint les Beaux-Arts et intègre l’atelier de peinture de Lucien Simon puis l’atelier de lithographie de Louis Huvey et se nourrit du talent de ses pairs, Cluzeau- Lanauve, Carzou, Brayer, Chapelin- Midy, Perrot, Berthomme Saint André et tant d’autres.Il vit la Bohème avec sa jeune épouse, Marianne dans un atelier de fortune, rue du Dragon. De cette union, naîtra en 1940, leur fille unique Marguerite.
Cet éclectique, inclassable, ce passionné de littérature et d’histoire restera volontairement à l’écart des idéologies de son siècle. Interrogé sur son œuvre, il déclarera en 1948 « Je n’aime pas le mot intellectuel. Je peins pour le plaisir de peindre et pour mon plaisir ». Et cela lui réussira, car très vite, il enchaînera les expositions personnelles et la reconnaissance des critiques, même Outre- Manche.
Il exposera sans discontinuer dans les grands salons parisiens, le salon des moins de trente ans, le Salon des indépendants, le Salon d’Automne, le salon du dessin et de la peinture à l’eau, celui des terres latines, de la Marine et Comparaisons.
Ainsi, à l’écart des mouvements de son siècle, il cheminera indépendant, curieux de tout pour construire une œuvre variée trouvant ses sources dans les courants du figuratisme, de l’expressionisme, du symbolisme en passant par l’abstraction. Tout l’intéresse, la peinture, la lithographie, la céramique, la tapisserie, l’illustration, la gravure de médailles, autant de matières qui jalonneront une œuvre sans limite.
Il se joue de la lumière, affectionne les couleurs hardies, vives et tranchées, les bleus puissants, les verts ardents et les rouges flamboyants pour saisir les scènes de la vie quotidienne, une rue à Paris, un marché en Tunisie, des marins sur le quai.
Parfois, l’exubérance cède le pas à une palette d’une douceur infinie, sereine et poétique pour partager une ondée sur les quais de Seine, un reflet sur le pont de Saire, ou le portrait sa fille, petite enfant.
De Paris, il sillonne la France, les Alpes, le Midi, la côte Basque… Grâce à l’octroi de prix artistiques, il s’aventure en Tunisie, à la Réunion où sa profonde gentillesse et sa sincérité lui ouvrent les portes des maisons et le cœur des habitants. Il en reviendra heureux, chargé de croquis d’enfants et de paysages inconnus.
Il restera, cependant, toujours attaché au Cotentin, source d’inspiration, où il reviendra régulièrement après avoir installé un « atelier-galerie » dans les bâtiments professionnels de son père, à Saint Vaast la Hougue. Ce sera « l’Atelier 147», lieu de travail et maison de famille d’où émaneront une série d’œuvres colorées, d’une presqu’île magnifiée par l’artiste où chaque port, chaque clocher, chaque bocage sera traité avec une palette et une sensibilité qui n’appartiennent qu’à lui.
Profondément chrétien, ce catholique bienveillant marquera également son œuvre de la puissance des évangiles. C’est d’ailleurs ce sujet qu’il traitera durant son séjour à l’Ile de la Réunion au travers d’une trentaine d’huiles, sans rencontrer pourtant le succès qu’il attendait. Pourtant ces toiles, qu’il affectionnera tant, ont la douceur et la profondeur de la lumière des vitraux.
C’est d’ailleurs, cette facette de son art qu’il exprimera magistralement au crépuscule de sa vie. La restauration de la chapelle des marins de Saint Vaast la Hougue l’amène à être choisi pour en dessiner les vitraux. Se seront quatre sujets semi figuratifs aussi lumineux et purs que la foi de Jupille qui témoigneront, s’il le fallait encore, de l’infini talent de cet artiste.
Affecté par la maladie de Parkinson, il trouvera la force de continuer à créer. Il taillera dans d’anciennes œuvres pour recomposer un univers d’ombres et de lumières où peu à peu l’ombre l’emportera.
Il décède à Paris en mai 1997 et repose au cimetière de Saint Vaast la Hougue dans la Manche.
Francine Ruellan, secrétaire du Comité Jupille
Petite fille de l’Artiste, 21 janvier 2022
Biographie
Peintre, lithographe, céramiste et cartonnier français, Raymond-Jean Jupille est né le 16 mai 1913 à Bretteville en Saire. Fils unique d’une famille modeste du Cotentin, son père, entrepreneur de travaux publics décède très tôt en laissant un fils orphelin de père et une mère démunie.
Lycéen à Cherbourg, plus préoccupé à dessiner qu’à étudier, Jupille va convaincre très vite sa mère de le laisser vivre sa passion et devenir artiste.
Il intègre les Beaux-Arts de Cherbourg où il aura pour Maître Emile Dorrée qui lui transmettra la passion des paysages saturés de lumière de la Hague.
Mais, comme tout jeune artiste de sa génération, c’est à Paris qu’il va aller, pour poursuivre son enseignement. Il rejoint les Beaux-Arts et intègre l’atelier de peinture de Lucien Simon puis l’atelier de lithographie de Louis Huvey et se nourrit du talent de ses pairs, Cluzeau- Lanauve, Carzou, Brayer, Chapelin- Midy, Perrot, Berthomme Saint André et tant d’autres.Il vit la Bohème avec sa jeune épouse, Marianne dans un atelier de fortune, rue du Dragon. De cette union, naîtra en 1940, leur fille unique Marguerite.
Cet éclectique, inclassable, ce passionné de littérature et d’histoire restera volontairement à l’écart des idéologies de son siècle. Interrogé sur son œuvre, il déclarera en 1948 « Je n’aime pas le mot intellectuel. Je peins pour le plaisir de peindre et pour mon plaisir ». Et cela lui réussira, car très vite, il enchaînera les expositions personnelles et la reconnaissance des critiques, même Outre- Manche.
Il exposera sans discontinuer dans les grands salons parisiens, le salon des moins de trente ans, le Salon des indépendants, le Salon d’Automne, le salon du dessin et de la peinture à l’eau, celui des terres latines, de la Marine et Comparaisons.
Ainsi, à l’écart des mouvements de son siècle, il cheminera indépendant, curieux de tout pour construire une œuvre variée trouvant ses sources dans les courants du figuratisme, de l’expressionisme, du symbolisme en passant par l’abstraction. Tout l’intéresse, la peinture, la lithographie, la céramique, la tapisserie, l’illustration, la gravure de médailles, autant de matières qui jalonneront une œuvre sans limite.
Il se joue de la lumière, affectionne les couleurs hardies, vives et tranchées, les bleus puissants, les verts ardents et les rouges flamboyants pour saisir les scènes de la vie quotidienne, une rue à Paris, un marché en Tunisie, des marins sur le quai.
Parfois, l’exubérance cède le pas à une palette d’une douceur infinie, sereine et poétique pour partager une ondée sur les quais de Seine, un reflet sur le pont de Saire, ou le portrait sa fille, petite enfant.
De Paris, il sillonne la France, les Alpes, le Midi, la côte Basque… Grâce à l’octroi de prix artistiques, il s’aventure en Tunisie, à la Réunion où sa profonde gentillesse et sa sincérité lui ouvrent les portes des maisons et le cœur des habitants. Il en reviendra heureux, chargé de croquis d’enfants et de paysages inconnus.
Il restera, cependant, toujours attaché au Cotentin, source d’inspiration, où il reviendra régulièrement après avoir installé un « atelier-galerie » dans les bâtiments professionnels de son père, à Saint Vaast la Hougue. Ce sera « l’Atelier », lieu de travail et maison de famille d’où émaneront une série d’œuvres colorées, d’une presqu’île magnifiée par l’artiste où chaque port, chaque clocher, chaque bocage sera traité avec une palette et une sensibilité qui n’appartiennent qu’à lui.
Profondément chrétien, ce catholique bienveillant marquera également son œuvre de la puissance des évangiles. C’est d’ailleurs ce sujet qu’il traitera durant son séjour à l’Ile de la Réunion au travers d’une trentaine d’huiles, sans rencontrer pourtant le succès qu’il attendait. Pourtant ces toiles, qu’il affectionnera tant, ont la douceur et la profondeur de la lumière des vitraux.
C’est d’ailleurs, cette facette de son art qu’il exprimera magistralement au crépuscule de sa vie. La restauration de la chapelle des marins de Saint Vaast la Hougue l’amène à être choisi pour en dessiner les vitraux. Se seront quatre sujets semi figuratifs aussi lumineux et purs que la foi de Jupille qui témoigneront, s’il le fallait encore, de l’infini talent de cet artiste.
Affecté par la maladie de Parkinson, il trouvera la force de continuer à créer. Il taillera dans d’anciennes œuvres pour recomposer un univers d’ombres et de lumières où peu à peu l’ombre l’emportera.
Il décède à Paris en mai 1997 et repose au cimetière de Saint Vaast la Hougue dans la Manche.
Francine Ruellan, secrétaire du Comité Jupille
Petite fille de l’Artiste, 21 janvier 2022
Jupille par lui-même
« Je n’aime pas le mot “Intellectuel”… Je peins pour le plaisir de peindre et pour mon plaisir.
Naître en Cotentin n’est pas un mauvais départ. Je n’ai pas eu très tôt de désir d’évasion. La chance de vivre dans le pays natal de Jean-François Millet et la découverte de ses œuvres au Musée de Cherbourg m’ont incité à regarder ce pays attrayant : hameaux secrets, côtes sauvages et grèves, ciels lumineux et tourmentés.
Salons, Expositions, Rétrospectives
À partir de 1941, il expose sans discontinuer, à Paris :